BALOU – (BAKEL) : Des villages oubliés se battent pour leur survie : Amadji, Djimbé et Sinthiou Débékoulé réclament l’eau, l’électricité et l’espoir

Amadji, Djimbé et Sinthiou Débékoulé, ces petits coins de paradis isolés au bout du monde, sont confrontés à un problème de taille : le manque crucial d’infrastructures vitales. Nichés dans la charmante commune de Balou, arrondissement de Moudéry, département de BAKEL, ces villages subissent une situation désastreuse. L’eau se fait rare, l’électricité est un mirage et les routes sont pires que des labyrinthes mortels. Ces joyaux cachés dans la misère se trouvent à quelques pas du Mali et de la Mauritanie, mais semblent plus proches de la frustration que du reste du Sénégal.

« C’est complètement absurde ici », dénonce M. Touré, un résident désabusé. « Nous avons des centrales solaires photovoltaïques installées depuis 2017 qui n’arrivent même pas à alimenter une petite poignée de maisons, alors que nous ne sommes qu’à quelques kilomètres d’une source d’énergie conventionnelle. Comment cela est-il possible ? »

L’isolement géographique de ces villages représente un véritable défi, étouffant ainsi tout espoir de développement. Amadji, Djimbé et Sinthiou Débékoulé semblent avoir été oubliés de tous, y compris des autorités locales. Les habitants, laissés pour compte et marginalisés, se sentent abandonnés à la merci de leur destin, comme s’ils étaient condamnés à survivre dans l’ombre des grandes villes prospères.

Mais, une lueur d’espoir brille au cœur de ces ténèbres. Le 9 septembre 2023, une vague de protestation s’est élevée dans ces villages, une vague humaine déferlant dans les rues pour revendiquer leur droit le plus fondamental en tant que citoyens sénégalais : le droit à une vie décente. Ces habitants qui disent avoir toujours soutenu sans faille le Camp présidentiel (Benno Bokk Yaakar) se sont unis lors d’une marche pacifique, brandissant fièrement leurs pancartes et scandant des slogans de revendications, dans l’espoir d’être entendus par les dirigeants.

Mais leur combat ne se limite pas aux problématiques internes. Ces villages vivent dans une zone à risque, constamment menacés par l’insécurité qui sévit à la frontière malienne. La menace du terrorisme plane au-dessus de leurs têtes, les enveloppant d’une peur perpétuelle. De plus, le fleuve FALEMÉ, jadis source de vie, est désormais souillé par les orpailleurs illégaux. Ces pratiques criminelles mettent en danger la santé des habitants, qui doivent faire face à des maladies et infections causées par cette pollution dévastatrice.

Même les infrastructures de santé sont touchées par cette tragédie. Les centres médicaux, privés d’électricité, ressemblent malheureusement à des mouroirs. Les soins de base sont devenus un luxe inaccessible pour ces familles qui luttent chaque jour pour leur survie. Le collège construit grâce à la générosité des émigrés à Djimbé est également touché par l’absence permanente d’électricité. Une salle multimédia mise à la disposition des élèves reste dans l’obscurité, symbolisant un système qui a abandonné ces villages à leur triste sort.

Face à une telle injustice, ces jeunes guerriers du désespoir fixent un ultimatum de trois mois avant de passer à l’action. Un message fort est envoyé aux autorités qui tardent à leur porter secours : si aucune mesure n’est prise avant cette échéance, ils n’hésiteront pas à utiliser leur pouvoir de vote en boycottant les prochaines élections présidentielles. Leur voix doit être entendue et ils sont prêts à tout pour garantir un avenir meilleur à leurs proches, mères, sœurs et femmes qui souffrent en raison du manque de structures sanitaires adéquates et de l’accès à l’électricité, devenu indispensable dans notre monde moderne.

La mobilisation de ces villages isolés met en lumière l’injustice dont ils sont victimes et les pousse à se battre désespérément pour leur survie. Les autorités sont interpellées et doivent agir rapidement pour mettre fin à cette situation intolérable. La survie de ces communautés et leur droit à une vie décente sont en jeu. L’ensemble des autorités doivent ouvrir les yeux sur ces villages sacrifiés et faire preuve de solidarité pour contrer cette tragédie qui s’abat sur eux.

A. Fainké / 2G MÉDIAS

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